Poésie médiévale et chant grégorien (1)

Atelier d’initiation à la pratique du chant grégorien. Pour tous, avec ou sans formation musicale.

Par Félicité Schuler-Lagier, chef de chœur grégorien

 

Cycle 1

Les mardis de 18h à 19h30

Au Moyen Âge, presque tous les poètes sont des abbés de monastère ou des évêques, instruits aux arts libéraux, maniant l’allitération et la rime en langue latine avec une aisance qui nous surprend. Si leur lexique et leur grammaire ne paraissent pas toujours conformes aux règles verbales et syntaxiques d’usage aux temps classiques, les poètes mystiques, puisant leur inspiration dans le texte latin de la Vulgate, ont fait surgir une nouvelle poésie, tantôt mystique, tantôt lyrique, exprimant des sentiments nouveaux au service de la liturgie. Apprendre le chant grégorien, c’est renouer avec la tradition des écoles cathédrales où la musique faisait partie du quadrivium.

La cathédrale est ainsi bien plus qu’une illustration à vocation pédagogique de la Bible : une œuvre d’art que nous, contemporains, appellerions « art total », une caisse de résonance où texte, lumière et pierre trouvent écho et se répondent.

 

Chaque séance comportera une introduction, l’écoute de pièces majeures, et l’apprentissage chanté d’une partition avec application des règles de prononciation du latin, de la rythmique grégorienne, et d’exécution des neumes. Aucune connaissance préalable n’est demandée.

 

  1. Le texte : La prononciation romaine du latin.

La bonne prononciation du latin, celle appelée romaine, contient en elle-même une source de beauté qui complète celle de la mélodie. Elle diffère de l’italien et n’offre aucune difficulté, car tous les sons trouvent leurs équivalents dans la langue française.

 

  1. Le solfège : Lecture des neumes et des autres signes employés sur la portée et en dehors de la portée.

Pour noter les pièces grégoriennes, on fit usage de neumes, petits signes représentant des groupes de sons placés au-dessus du texte à chanter. Plus tard, quatre lignes formeront la portée, et les neumes se transformeront en petits signes, de forme carrée ou de losange, qui sont à l’origine de nos notes d’aujourd’hui.

 

  1. Le rythme : « l’art des mouvements bien ordonnés »

Afin que le chant grégorien apporte calme, douceur et suavité, il ne doit être ni précipité, ni lent. Apprentissage de la cadence : l’ictus rythmique entretient la marche, l’arsis et la thésis donnent l’élan et la retombée.

 

  1. La mélodie : la succession harmonieuse des notes inspire la vertu.

Une notation musicale doit représenter la mélodie et le rythme. Les signes mélodiques, les neumes, représentent les sons graves ou aigus. Les signes rythmiques donnent des précisions concernant la durée des notes et groupes de notes.

 

  1. La mesure : le temps simple et le temps composé, l’indivisibilité du temps premier.

Sans mesure, point de rythme. La durée d’un temps simple équivaut à celle d’une syllabe ordinaire. La durée normale d’un temps ne peut être divisée en durée plus courte, pas plus que la syllabe latine qui lui sert d’appui.

 

  1. L’Ordinaire et le Propre de la messe : chantres, schola et fidèles.

Selon le rit romain, la célébration de la messe comporte des parties fixes, les prières chantées invariables, appelées l’Ordinaire, au chant desquelles participent les fidèles, et d’autres, variables, en fonction du jour de l’année liturgique, appelées le Propre, dont les textes changent à chaque messe. Ces chants du propre sont normalement réservés à la Schola et à ses chantres.

 

9/10/18

16/10/18

13/11/18

20/11/18

11/12/18

18/12/18

 

Tarif : les 6 cours d’1H30 : 39,00 €

(Adhésion non comprise)